Le développement par la finance
« Le soucis de l’épargne, épargne bien des soucis ».
Au combien de fois entendu ces derniers mois, cette expression s’implique dans toutes organisations, structures ou gouvernances. Le Mali, au rang des pays les plus pauvres du monde, n’échappe pas à ses besoins financiers. Un expert des Nations-Unies définit ce procédé comme « l’outil le plus prometteur et le moins coûteux de la lutte contre la pauvreté ». Mais cela se traduit par une application de la finance un temps soit peu différente. C’est pourquoi, le microcrédit, s’introduisant au cœur de la microfinance, consiste à la mise en place de prêts de faible montant à des artisans ou entrepreneurs ne pouvant accéder à la finance dite classique ou formelle. A dimension exclusivement locale, ce type de produits d’épargne occupe une place importante dans l’économie malienne. Que ce soit des caisses d’épargne ou des tontines, ce système de financement est assez répandu au cœur des principales villes du pays et en particulier Bamako.
Nous avons, au cours de nos recherches, identifier certains problèmes sur lesquels nous souhaitons apporter des solutions. Ces dernières ont déjà fait leur preuve dans des organismes du même type à travers le monde. Sur Bordeaux, la Caisse Sociale de Développement Local pourrait apporter son expérience en tant qu’organisme reconnu et approuvé.
Tout d’abord, la gestion des prêts découlant des microcrédits. Nous avons pu analyser que la qualité de l’information jouait énormément sur les différentes opérations financières effectuées. C’est pourquoi nous avons l’intention de créer une réflexion sur ce point. La mise en place d’une délégation en étroite collaboration avec le service financier de la mairie de Bordeaux et l’IFM au Mali serait un des moyens nécessaires pour l’appuyer. Cette équipe devra être composée entre autres d’un spécialiste financier. Elle aura pour objectif majeur la formation et l’uniformisation des connaissances et méthodes des acteurs du microcrédit Bamakois. Nous allons développer deux axes répondant à des besoins exprimés.
Premièrement, la gestion des bases de données clients qui permettra de mieux connaître les destinataires. L’objectif majeur sera une meilleure maîtrise du fichier client. Cela est important, car actuellement cette source repose sur des données approximatives qui peuvent entraîner des pertes conséquentes pour l’organisme financier. Au travers de logiciels clients utilisés dans la profession, il sera question de gommer ces inconnues en amont. Une fois cet aspect performé et bien entendu maîtrisé, la gestion des prêts engrangera une sécurité accrue sur le remboursement de ce dernier.
En second lieu, le manque d’investissements récurrent que rencontre les établissements du secteur. En effet, cette donnée apparaît primordiale pour élaborer et mettre en œuvre des prêts et crédits. Ce projet, sur une dimension temporelle beaucoup plus étendue, pourra voir le jour que lorsque le premier point sera contrôlé. En effet, il est important qu’une meilleure maîtrise des outils clients et financiers soit observée afin d’attirer des investisseurs. Ces derniers, ayant des garanties supplémentaires sur les clients, pourront ainsi apporté leur soutien plus régulièrement.